L'édition phono
L'édition phono
A ne pas confondre avec un éditeur (sous entendu graphique), l'éditeur de phonogrammes est celui s'occupe de produire et de vendre le support d'un enregistrement.
#label #fabrication #disque #commercialisation #promotion
ÉDITION PHONOGRAPHIQUE
FABRICATION ET EXPLOITATION COMMERCIALE
L'éditeur phonographique fait fabriquer des disques ou des fichiers numériques et les exploite commercialement. Pour éditer un disque, il faut le être producteur des enregistrements ou être licencié par le producteur : négocier un contrat de licence).
Classiquement un label peut être producteur (paye des artistes et du studio, du mixage et mastering, de l'artwork) ET éditeur phono (paye de la fabrication des disques).
L'éditeur choisi ensuite de faire distribuer et vendre le disque sous différentes formes et réseaux de distribution. Il travaille pour cela avec un distributeur.
L'éditeur phonographique doit également prendre en charge la promotion et le marketing accompagnant la vente de l'album.
Classiquement un label peut être producteur (paye des artistes et du studio, du mixage et mastering, de l'artwork) ET éditeur phono (paye de la fabrication des disques).
L'éditeur choisi ensuite de faire distribuer et vendre le disque sous différentes formes et réseaux de distribution. Il travaille pour cela avec un distributeur.
L'éditeur phonographique doit également prendre en charge la promotion et le marketing accompagnant la vente de l'album.
LE CONTRAT DE LICENCE
Un contrat de licence est passé entre un producteur et un éditeur phonographique. Le producteur prend à sa charge la réalisation du master (l'enregistrement studio et la paye des artistes pour ce faire, puis le mixage et les visuels de la pochette, etc).
Le producteur concède à l’éditeur, pour une durée prévue au contrat, un droit d’exploitation des enregistrements dont il demeure le propriétaire. On détermine aussi si il y a exclusivité d’exploitation sur un ou plusieurs territoires ou formats de distribution.
L'éditeur s'occupera de faire fabriquer le disque et prendra notamment à charge les droits de reproduction mécanique (SDRM). Il se chargera ensuite de trouver une distribution et s'occupera de la promotion du projet.
Cette solution est de plus en plus courante pour le cas ou le producteur est l'artiste lui même : propriétaire de son enregistrement autoproduit, il cherche ainsi un soutien et un investissement chez un éditeur phono pour fabriquer son disque.
Pour aller plus loin
Le producteur concède à l’éditeur, pour une durée prévue au contrat, un droit d’exploitation des enregistrements dont il demeure le propriétaire. On détermine aussi si il y a exclusivité d’exploitation sur un ou plusieurs territoires ou formats de distribution.
L'éditeur s'occupera de faire fabriquer le disque et prendra notamment à charge les droits de reproduction mécanique (SDRM). Il se chargera ensuite de trouver une distribution et s'occupera de la promotion du projet.
Cette solution est de plus en plus courante pour le cas ou le producteur est l'artiste lui même : propriétaire de son enregistrement autoproduit, il cherche ainsi un soutien et un investissement chez un éditeur phono pour fabriquer son disque.
MUSIC-HDF.ORG Modèle simplifié de contrat de licence exclusif |
dontbelievethehype.fr Labels, contrat d’Artiste, de Licence, de Distrib… (Dontbelievethehype) |
boutique.cnm.fr Les contrats de la musique (Pierre-Marie Bouvery) |
FABRIQUER UN DISQUE
VINYLES ET CDS
Un éditeur phonographique doit prendre en charge la fabrication d'un disque... Et en rien oublier :
L’autorisation SDRM
L'éditeur phono doit s'acquitter du Droit de Reproduction Mécanique auprès de la SDRM. Cette taxe, calculée en fonction du prix de vente du disque et du nombre d'exemplaires pressés, sera répartie aux auteurs et compositeurs des titres prévus sur le disque.
Les DRM applicables aux fichiers numériques dédiés au streaming et au téléchargement sont réglés par les plateformes qui les proposent.
Code ISRC
Pour identifier les enregistrements de chaque morceau présent sur le disque, il faut demander un code ISRC par œuvre à la SCPP. Ce code correspond à la version enregistrée de l'œuvre (donc à chaque nouvel enregistrement, nouvelle version, un nouveau code).
L'inscription pour ce service est gratuite et rapide, et le traitement de la demainde prend 2 à 3 jours ; il suffit de fournir la durée, l'année et l’interprète du titre.
Ce code peut ensuite être confié aux radios pour qu'ils déclarent le passage du titre, ou encore fourni aux plateformes de streaming pour que chaque écoute y soit comptabilisée.
Mentions obligatoires
En dehors des mentions propres au producteur, doivent figurer sur le support :
— Le logo de la SDRM : SACEM lorsque tout ou partie des œuvres enregistrées appartient aux répertoires qu'elle représente. logo JPG logo EPS
— Le titre complet de toutes les œuvres reproduites, ainsi que le nom du compositeur, de l'auteur, de l'adaptateur du texte, de l'arrangeur de la musique.
— La mention : « Tout droit du producteur phonographique et du propriétaire de l’œuvre enregistrée réservés. Sauf autorisation, la duplication, la location, le prêt, l'utilisation de ce disque pour exécution publique et radiodiffusion sont interdits ».
— La mention : « Interdit à la vente » dans le cas de phonogrammes distribués gratuitement.
— La référence ou N° de catalogue.
Mastering et cuesheet (ou label copy)
Avant de s'adresser à un fabricant de disque, il faut être en possession d'un master exploitable dédié au format (vinyle, CD, cassette, ...).
Ce master doit être accompagné de la réalisation d'un cuesheet qui indique précisément l'ordre et le minutage des morceaux, et tous les détails techniques nécessaires à la bonne réalisation de la duplication.
Donneur d'ordre vs. Usine
Travailler avec un prestataire spécialisé dans la fabrication de disque est nécessaire. Il faut cependant distinguer un donneur d'ordre qui sous traitera la commande à une usine (souvent situé dans un pays étranger) et un fabricant qui possède sa propre usine et duplique sans intermédiaire.
Pour aller plus loin
L’autorisation SDRM
L'éditeur phono doit s'acquitter du Droit de Reproduction Mécanique auprès de la SDRM. Cette taxe, calculée en fonction du prix de vente du disque et du nombre d'exemplaires pressés, sera répartie aux auteurs et compositeurs des titres prévus sur le disque.
Les DRM applicables aux fichiers numériques dédiés au streaming et au téléchargement sont réglés par les plateformes qui les proposent.
Code ISRC
Pour identifier les enregistrements de chaque morceau présent sur le disque, il faut demander un code ISRC par œuvre à la SCPP. Ce code correspond à la version enregistrée de l'œuvre (donc à chaque nouvel enregistrement, nouvelle version, un nouveau code).
L'inscription pour ce service est gratuite et rapide, et le traitement de la demainde prend 2 à 3 jours ; il suffit de fournir la durée, l'année et l’interprète du titre.
Ce code peut ensuite être confié aux radios pour qu'ils déclarent le passage du titre, ou encore fourni aux plateformes de streaming pour que chaque écoute y soit comptabilisée.
Mentions obligatoires
En dehors des mentions propres au producteur, doivent figurer sur le support :
— Le logo de la SDRM : SACEM lorsque tout ou partie des œuvres enregistrées appartient aux répertoires qu'elle représente. logo JPG logo EPS
— Le titre complet de toutes les œuvres reproduites, ainsi que le nom du compositeur, de l'auteur, de l'adaptateur du texte, de l'arrangeur de la musique.
— La mention : « Tout droit du producteur phonographique et du propriétaire de l’œuvre enregistrée réservés. Sauf autorisation, la duplication, la location, le prêt, l'utilisation de ce disque pour exécution publique et radiodiffusion sont interdits ».
— La mention : « Interdit à la vente » dans le cas de phonogrammes distribués gratuitement.
— La référence ou N° de catalogue.
Mastering et cuesheet (ou label copy)
Avant de s'adresser à un fabricant de disque, il faut être en possession d'un master exploitable dédié au format (vinyle, CD, cassette, ...).
Ce master doit être accompagné de la réalisation d'un cuesheet qui indique précisément l'ordre et le minutage des morceaux, et tous les détails techniques nécessaires à la bonne réalisation de la duplication.
Donneur d'ordre vs. Usine
Travailler avec un prestataire spécialisé dans la fabrication de disque est nécessaire. Il faut cependant distinguer un donneur d'ordre qui sous traitera la commande à une usine (souvent situé dans un pays étranger) et un fabricant qui possède sa propre usine et duplique sans intermédiaire.
MUSIC-HDF.ORG Calculateur de redevance SDRM (fichier Excel) |
MUSIC-HDF.ORG Exemple de cuesheet pour reproduction mécanique (pdf) |
clients.sacem.fr Obtenir une autorisation Production de disque OPO (SDRM) |
scpp.fr Demande de codes ISRC (SCPF) |
PRIX DE VENTE
PVD, PGHT, PPC
Pour comprendre sa marge ou ses revenus en royauté sur une production disque, il faut prendre en compte les différentes dénominations et significations de prix utilisés :
Coût de revient ou CR
Le coût de revient est l'investissement du producteur ou de l'éditeur phono au prorata d'un disque produit. Il est important de savoir combien a coùté un exemplaire en fabrication, voir en production globale (frais d'enregistrement paye des artistes, etc) afin d'en déterminer le prix de vente.
Prix de vente au distributeur PVD
A priori négocié en hors-taxe c'est le prix d'achat d'un disque par le distributeur au producteur ou à l'éditeur phono licencié. PVD-CR = marge du producteur/éditeur sur un disque. Ce prix va impacter directement le Prix Public de Vente en TTC en magasin.
Prix de Gros Hors-taxe ou PGHT
Notion particulièrement importante : le PGHT est la base de calcul et de négociation des royauté dans les contrats d'artiste, de licence, etc.
Ce prix "distributeur" de revente en gros est exprimé hors-taxe et destiné aux disquaires qui s'approvisionnent chez le distributeur.
Prix Public Conseillé ou Prix de Vente TTC
Le prix de vente aux fans chez le disquaire est exprimé en TTC. Il faut donc rajouter au PGHT environ 30% de marge pour le disquaire et 20% de TVA payée par le client final.
Ainsi un disque qui a couté 3€ HT à produire et qui est vendu 6€ HT au distributeur (50% de marge pour le producteur-éditeur) sera revendu 10€ en PGHT aux disquaires qui le vendront en magasin environ 16€ TTC.
Coût de revient ou CR
Le coût de revient est l'investissement du producteur ou de l'éditeur phono au prorata d'un disque produit. Il est important de savoir combien a coùté un exemplaire en fabrication, voir en production globale (frais d'enregistrement paye des artistes, etc) afin d'en déterminer le prix de vente.
Prix de vente au distributeur PVD
A priori négocié en hors-taxe c'est le prix d'achat d'un disque par le distributeur au producteur ou à l'éditeur phono licencié. PVD-CR = marge du producteur/éditeur sur un disque. Ce prix va impacter directement le Prix Public de Vente en TTC en magasin.
Prix de Gros Hors-taxe ou PGHT
Notion particulièrement importante : le PGHT est la base de calcul et de négociation des royauté dans les contrats d'artiste, de licence, etc.
Ce prix "distributeur" de revente en gros est exprimé hors-taxe et destiné aux disquaires qui s'approvisionnent chez le distributeur.
Prix Public Conseillé ou Prix de Vente TTC
Le prix de vente aux fans chez le disquaire est exprimé en TTC. Il faut donc rajouter au PGHT environ 30% de marge pour le disquaire et 20% de TVA payée par le client final.
Ainsi un disque qui a couté 3€ HT à produire et qui est vendu 6€ HT au distributeur (50% de marge pour le producteur-éditeur) sera revendu 10€ en PGHT aux disquaires qui le vendront en magasin environ 16€ TTC.
(C) VS (P)
COPYRIGHT ET PRODUCTEUR
Ces symboles représentent la propriété et le droit d'auteur attachés aux enregistrements.
© pour copyright... de l'objet !
Le (c) représente l'objet (physique ou numérique) commercialisé par l'éditeur phonographique.
℗ pour copyright phonographique !
Ce (p) est spécifique à la musique enregistrée et représente les droits du producteur de l'enregistrement.
Si le disque est sous contrat de licence, on précisera en plus du producteur l'attribution de la licence (exclusive ou non) à l'éditeur phonographique concerné pour ce disque.
© pour copyright... de l'objet !
Le (c) représente l'objet (physique ou numérique) commercialisé par l'éditeur phonographique.
℗ pour copyright phonographique !
Ce (p) est spécifique à la musique enregistrée et représente les droits du producteur de l'enregistrement.
Si le disque est sous contrat de licence, on précisera en plus du producteur l'attribution de la licence (exclusive ou non) à l'éditeur phonographique concerné pour ce disque.