Le contrat d’enregistrement exclusif, dit « contrat d’artiste » est un contrat de travail qui lie le producteur phonographique (employeur) et l'artiste interprète (salarié) dans la réalisation d'un enregistrement.
Conditions d'enregistrement
En tant qu'employé, l'artiste interprète perçoit un salaire pour son travail en studio : soit sous forme de forfait négocié au préalable, soit sur la base du nombre de minutes enregistrées et retenues pour le projet (une trentaine d'euros bruts par minute utilisée). Les musiciens supplémentaires (qui ne sont pas membres permanent du groupe mais un soutien en studio) sont payés sur des services forfaitaires à l'heure ou à la journée de travail.
La cession est assortie d’une clause d’exclusivité portant sur une période et un territoire défini par le contrat.
Propriétaire de l'enregistrement (master)
L’artiste cède au producteur l’entière propriété des enregistrements et leurs diverses exploitations selon des rémunérations prévues au contrat.
Les redevances prévues pour chaque exploitation, les royalties, prennent la forme d’un intéressement de l’artiste ou du groupe aux recettes perçues par le producteur sur chacune des exploitations. Un pourcentage pour chaque type d’exploitation sera prévu au contrat. Les redevances varient selon les contrats et la notoriété de l’artiste.
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Lien :
Convention collective nationale de l'édition phonographique (Legifrance)
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Lire :
Les contrats de la musique (Pierre-Marie Bouvery)
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Lien :
Le contrat d'artiste en question (IRMA)
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Dossier :
Les tarifs des artistes-interprète (IRMA)
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Lien :
Labels, contrat d’Artiste, de Licence, de Distrib… (Dontbelievethehype)
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Plus :
CCNEP, calcul des salaires minimums
De nos jours de plus en plus d'artiste produisent déjà eux même leur album jusqu'à un certain point : En composant des prods musicales et en enregistrant à la maison soit même, on peut proposer des versions très abouties de ce qui deviendra un titre finalisé de son projet. La production phonographique recouvre tous les moyens mis en œuvre pour la réalisation d'un enregistrement : la confection d'un master finale de titres musicaux.
Le choix de l'autoproduction (souvent à défaut de trouver un label prêt à s'investir sur le projet, parfois par choix ou méthodologie personnelle) permet à l'artiste de rester entièrement propriétaire des masters en question.
Cette maîtrise et prise en charge de la production inclut également le mixage et le mastering et la création de la pochette et des éléments graphiques. C'est pourquoi l'appel à un financeur tiers pour une aide à ces étapes place l'artiste en tant que co-producteur à la hauteur de son investissement.
Afin d'exploiter ces masters autoproduits (ou co-auto-produits !) il est d'usage de céder les droits d'exploitation de ces derniers à un éditeur phonographique (souvent un label) (a ne pas confondre avec un éditeur graphique (ou « éditeur » tout court)).
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Aide :
Autoproduction SACEM